Camaret, le village au cœur du Plan de Dieu
Située au nord du département du Vaucluse, dans la vallée de l’Aygues, la commune se trouve à environ 7 km d’Orange et 33 km d’Avignon.
Le village se présente sous une forme circulaire percé de plusieurs portes qui permettent d’accéder à l’intérieur des remparts. Le territoire communal, s’étend sur une superficie de 1753 hectares. Il s’agit d’une commune rurale et
agricole marquée par la prédominance d’un vignoble de qualité appartenant à l’AOC « Côtes du-Rhône », « Côtes-du-Rhône Village » et « Plan de Dieu ».
- Présentation historique de la commune et de son patrimoine
L'ancienne route des Princes d'Orange relie le village à Vaison la Romaine. On a retrouvé un ancien lieu de culte datant d'environ 2000 ans av. JC sur la butte Saint Martin, à la sortie du village. Tombes et divers silos témoignent de la présence humaine à cette époque sur Camaret-sur-Aygues. Les Romains ont également occupé les lieux dans le quartier des temples. Les restes d'une villa ont été mis à jour (vaisselle romaine).
En 876, Camaret-sur-Aygues fait partie du Marquisat de Provence. Puis, vers 1418, il est rattaché à la Baronnie de Sérignan.
Vers 1563, le village subit l'assaut des troupes calvinistes de Montbrun repris par Serbelloni, légat du Pape, et ses troupes Italiennes. Ainsi Camaret-sur-Aygues passera tantôt entre les mains des Huguenots, tantôt entre celles des catholiques, jusqu'à la fin du XVIe siècle.
Sous la révolution, la guillotine sévira grandement à Camaret-sur-Aygues.
- La Porte de Ville ou Ravelin :
Au Moyen Age, le village était entouré de remparts et d'un fossé large de 3 m dans lequel les eaux étaient introduites lorsque l'on redoutait une attaque.
De nos jours, il ne reste plus que quelques vestiges. Une ceinture bordée de platanes a remplacé les fortifications, on pénètre au centre du village par la grande porte protégée par un Ravelin, au nord par la porte Carbonel, au levant par la porte des Bérengiers et au couchant par la porte Jaubert.
Cet ancien poste de garde était à l’origine composé de deux tours. Une voûte fut rajoutée, en 1683, et permit l'installation de l'horloge.
Le Ravelin donnait seul passage aux charrettes, les autres portes du village étant trop étroites.
En 1696 la construction s'effondra et fut reconstruite en 1708. À ce même moment fut construit, entre la porte et le rempart, l'Hôtel de Ville, qui demeura ainsi jusqu'aux années 1930.
En 1750, après un nouvel effondrement, on érigea un campanile en fer forgé capable de soutenir une cloche.
Au début du XX
ème siècle, l'une des deux tours du Ravelin servit de prison pour les auteurs de menus larcins.
Le Ravelin a été inscrit en 1927 au titre des monuments historiques.
- La maison Bèque :
Joseph Esprit Lambert, fermier général de la Baronnie de Sérignan, construit cette demeure en 1750.
Une première partie de la maison abrita l'école des garçons jusqu'en 1960, alors que la seconde resta privée jusqu'à son rachat par la municipalité.
Gypserie, moulures, plafond à la Française ainsi qu'un superbe escalier suspendu avec sa rampe d'époque : cette demeure a gardé tout le prestige des bastides du XVIII° siècle. Elle est aujourd'hui consacrée à des activités culturelles et abrite entre autres la bibliothèque.
- L’Eglise Saint-Andéol
Cette église paroissiale fut construite entre 1763 et 1780 sur les bases d'une ancienne église datant du XVI
ème siècle. Cette dernière avait été endommagée pendant les guerres de religion. La nouvelle église fut bénie en 1780.
Autrefois, l'église possédait une ornementation baroque propre aux églises du Comtat (fresques, mobiliers en noyer, en fer forgé, autel du XVIIIe...) seul subsiste un ex-voto original et authentique. Il se trouve dans la sacristie, et était destiné à être porté à la chapelle Notre Dame de Santé, à Carpentras le 3 juillet 1791, en remerciement à la Vierge pour sa protection pendant le siège de cette ville.
Sa façade, de style classique, du XVIIIe est d'un bel ordonnancement. Longue de 22m et d'une hauteur de 14,80 m, la nef de cette église est éclairée par de hautes fenêtres garnies de vitraux, remis en état par Jacques Bourdeau en 1991.
- La Tour Sarrazine
Haute d'environ 18 mètres, construite en pierre calcaire molassique, cette tour médiévale date approximativement du XIIIème et XIVème siècle. Elle est composée de trois étages, avec pour chacun ses propres caractéristiques. On peut noter au premier deux baies écrasées qui présentaient un caractère défensif symbolique, une salle de prestige avec sa cheminée du XIVème se trouvaient au second étage. On remarque la présence d'un coup de sabre au troisième étage, qui reste jusqu'à aujourd'hui non-interprété.
La toiture, qui fait office de quatrième étage, a été construite avec une légère inclination vers le sud, pour permettre l'écoulement des eaux de pluie.
En 1615 des réparations sont effectuées et trois siècles plus tard la tour devient l'abattoir de la commune.
- La Chapelle Saint-Andéol
« Louis XI et son cheval, de passage à Camaret en 1447 seraient, selon la légende, à l'origine de la construction de cette chapelle. Arrivés, sur la commune de Camaret, le cheval de Louis XI commença à gratter obstinément le sol et permit de découvrir une relique de Saint Andéol.
La chapelle fut construite pour honorer la relique. »
Elevée sur les restes d'une chapelle du VIIème siècle, la chapelle Saint-Andéol date du XIIème siècle.
Trois âges successifs se dessinent sur la façade :
- Le VIème et le VIIème avec leurs pierres bien appareillées
- Le XIIème et XVème dans la partie la plus haute de l'édifice (dont le clocheton)
A l'intérieur de la chapelle, la voûte en berceau avec ses ornements témoigne de la beauté de l'Art Roman.
En 1583, il est fait mention d'un cimetière autour de la chapelle.
Une compagnie des pénitents blancs occupa les lieux au XVIIème et XVIIIème siècle. La chapelle fut par la suite vendue à des familles Camarétoises.
En 1993, elle est restaurée et aménagée, la chapelle devient alors un espace culturel (expositions). Elle demeure un édifice religieux et consacré, la Saint Andéol y est commémorée chaque année le 1er dimanche de mai.
- La Chapelle Sainte Cœur-de-Marie
Construite en 1836, par Mademoiselle Adélaïde Reboul, cette chapelle fut léguée aux catholiques en 1860. Située à l'extérieur du village elle est dédiée à la Sainte Vierge.
Jusqu'aux environs de 1960, les paroissiens de Camaret s'y retrouvaient tous les soirs du mois d'Août pour la récitation du chapelet.
- Sites et équipements
A Camaret-sur-Aygues, on note la qualité du petit patrimoine vernaculaire (calvaires). Le vignoble du Plan de Dieu est tout autant remarquable. Les réseaux d’irrigation (Mayre et Fossés, Alcyon) font partie du patrimoine hydraulique à préserver.
La commune compte 4 groupes scolaires et accueille près de 600 élèves du primaire. 56 associations animent le village au travers d’activités sportives et culturelles. Camaret dispose ainsi de remarquables équipements : 1 halle des sports, 3 stades de football (dont un d’entraînement), 4 courts de tennis, un dojo, une salle de danse, un stade de moto-ball, un boulodrome, un city stade.
2. La commune en 2021 :
La municipalité de Camaret-sur-Aygues souhaite
diminuer l’impact environnemental de l’action communale : diminution de la consommation d’eau, réduction de la dépense énergétique, encourager les modes de déplacement doux, valorisation des produits du terroir, accompagner le développement économique : développer les partenariats publics-privés, maintenir l’agriculture, développer un tourisme durable (circuits vélos, cheminement du découverte du patrimoine/des artisans/des produits du terroir…), développer les liens avec le secteur industriel, mettre en place une veille économique
Agir pour une urbanisation harmonieuse et un cadre de vie de qualité
Assurer le dynamisme économique de la commune, favoriser l’ancrage d’un tissu économique durable, agir pour le maintien d’une activité agricole et d’un centre-ville actif, valoriser le potentiel touristique par la réalisation d’une Maison des Vins et produits du Terroir en entrée de ville
Respecter et protéger le territoire, (assurer la diversité des espaces naturels, mettre en valeur le patrimoine, intégrer les risques naturels et les nuisances impactant le territoire.
Le Fleurissement et les espaces verts
La commune a pris le parti de privilégier les plantes peu consommatrices d’eau,
d’essences méditerranéennes et pérennes. Le fleurissement des massifs est favorisé de même que les surfaces de gazon laissent place à davantage de
vivaces et d’arbustes méditerranéen.
Sedum, Valériane, Gaillarde, Sauge Grahamii, Millepertuis , Acanthe, Achillée Millefolium, Rose Trémière, Perovskia, Lavande, Gaura blanc, , Rudbeckia, Agapante, Pittosporum
La mise en valeur des espaces se conjugue avec la volonté de gérer au mieux l’utilisation de l’eau.
Les
techniques d’arrosage permettent de limiter les prévèlements sur le réseau d’eau potable :
- Récupérateurs d’eau de pluie (centre de loisirs)
- Forages (stade),
- Paillage de chanvre et d’éclats de coco dans tous les massifs et Jardinières : sa capacité de rétention en eau lui confère un rôle de tampon, limitant ainsi l’évaporation de l’eau,
- Insertion de laine de roche et incorporation de rétenteurs d’eau mouillant dans toutes les jardinières,
- Arrosage des massifs et surfaces engazonnées programmé en pleine nuit pour éviter les pertes d’eau,
- Coupe du gazon plus haute l’été : plus le gazon est coupé court, plus ses racines sont petites, plus il a besoin d‘eau, et moins il résiste à la sécheresse de l’été !
La surface des plantations en pleine terre représente 4 200 m², sur 20 sites différents (dont 5 giratoires).
La commune compte également une centaine de jardinières en plastique (représentant un quantitatif annuelles de près de 600 plantes chaque année), et 30 jardinières en béton (soit au total environ 300 plantes).
Depuis 2008, la municipalité a supprimé le fleurissement des mats et candélabres.
Le service des espaces verts est géré par 4 agents municipaux, sous la responsabilité de Patrick LARGERON, passionné par son métier.
4 agents sont exclusivement affectés à l’entretien et à l’arrosage des espaces verts. Le balayage des voiries est assuré par la Communauté de Communes.
Les dépenses annuelles (hors frais de personnel) s’élèvent pour la partie fonctionnement à environ
80 000 €. Les investissements sont conséquents :
23 000 € pour l’aménagement paysager (2019) du Giratoire RD23 ,
12 500 € pour le Giratoire RD43 (2020), puis
105 400 € pour l’aménagement place de la Poste (2021)
Le végétal est un patrimoine collectif précieux, un élément essentiel à la qualité du cadre de vie.
En vue de la réduction de consommation d’eau des bâtiments communaux et des mesures d’économie d’énergie, la Commune procéde à :
- La Réalisation d’un relevé des compteurs d’eau et suivi mensuel des index
- La Mise en place de réducteurs de pression sur les sanitaire
- L’utilisation d’un véhicule électrique
- Subventions aux particuliers pour l’acquisition de panneaux solaires thermiques,
- La diminution de l’éclairage festif (saisonnalisation des compteurs forains, réduction de la période des illuminations de Noël)
- Remplacement des lanternes en faveur de luminaires moins énergivores
La commune est engagée dans un programme d’économies d’énergies :
- Diagnostic énergétique des équipements climatiques des bâtiments communaux
- Renforcement du suivi général des bâtiments,
- Travaux d’isolation (changement d’huisseries, isolation de combles et sous-sols)
- Installation de thermostats de chauffage,
- Programmation de veille automatique des outils bureautiques et informatiques
La gestion environnementale s’impose à tous les marchés publics lancés par la collectivité :
- Critère systématique pour les marchés de travaux, de fournitures, de services,
- Marché d’assistance technique et de prestations de repas issus de la production locale et/ou d’agriculture biologique et/ou raisonnée
- Modification de la composition des apéritifs (produits de production locale), location de vaisselle (pas de vaisselle jetable),
- Tri dans tous les services municipaux,
- Marché hebdomadaire de producteurs,
- Structure multi-accueil BBC
, équipée de panneaux photovoltaïques ,
- Salle René Roussière équipée de panneaux photovoltaïques.
Les déplacements sont une des préoccupations majeures de la municipalité. Favoriser les déplacements doux et non motorisés, favoriser une approche intermodale, prendre en compte l’accessibilité des personnes à mobilité réduite :
- Limitation à 30km/h sur le cœur de ville et 50km/h sur tous les chemins communaux,
- Accessibilité des Voiries et Espaces Publics par tous, voie verte, cheminements piétonniers
- Travaux de voirie intégrant des cheminements sécurisés piétons :
La Commune entend préserver tout autant son patrimoine et sa culture et a choisi de maintenir une qualité paysagère dans tous ces travaux :
- Enfouissement des réseaux secs,
- Elaboration d’un Règlement Local de Publicité avec le concours de la CCAOP,
- Aide aux particuliers dans le cadre de « l’opération façades » Réhabilitation de patrimoine (cadastre napoléonien, Tableau de la Sainte Famille, orgue de l’Eglise)
Nombre d'habitants : 4607 Département : Vaucluse Distinction : 3 fleurs
